Aero-News (Grève massive dans les aéroports français) – Des grèves dans les aéroports des 10 et 18 septembre viennent compliquer cette rentrée 2025 pour les voyageurs. Ces deux journées de mobilisation touchent directement les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly, ainsi que l’ensemble du territoire national. Les syndicats du transport aérien protestent contre les projets d’économies budgétaires du gouvernement Bayrou, qui prévoient la suppression de jours fériés et des coupes dans les services publics.
Mon vol sera-t-il annulé les 10 et 18 septembre ?
Les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly figurent parmi les plateformes les plus exposées aux perturbations. Selon les estimations de la DGAC, jusqu’à 40 % des vols pourraient être annulés à Paris-Orly, Roissy et Lyon-Saint-Exupéry pendant les jours de grève.
Air France a déjà annoncé des adaptations de son programme de vols sans préciser l’ampleur exacte, mais selon les précédents mouvements, 25% des vols pourraient être annulés dans les aéroports franciliens, soit plusieurs centaines de vols par jour. L’impact pourrait toucher des centaines de milliers de passagers, avec des annulations et des retards importants.
Les voyageurs doivent s’attendre à une hausse importante des retards de vols, des files d’attente rallongées aux contrôles de sécurité et des engorgements devant les comptoirs d’enregistrement. Les passagers en correspondance risquent de voir leur itinéraire modifié, voire annulé selon la nature de la grève locale.
Transavia, filiale d’Air France particulièrement présente à Paris-Orly, pourrait également voir son programme de vols chamboulé. Les compagnies étrangères opérant en Europe ne sont pas épargnées, car tous les vols passant par l’espace aérien français sont potentiellement impactés.
Quel impact sur le trafic aérien européen ?
Au-delà de la région parisienne, l’ensemble du territoire national sera touché par les perturbations. Si les annulations de vols se concentrent surtout sur les aéroports franciliens et lyonnais, les escales méditerranéennes telles que Nice, Marseille ou Montpellier ne seront pas épargnées.
Le trafic court et moyen-courrier sera le plus impacté, mais certaines liaisons internationales risquent également d’être affectées. Un effet domino est à craindre sur l’ensemble du réseau européen, avec des répercussions directes sur la fluidité des échanges aériens continentaux.
La grève de juillet 2025, organisée par des syndicats minoritaires, avait déjà provoqué l’annulation de plus de 1 400 vols chaque jour et touché plus d’un million de passagers en Europe. Le coût global avait été estimé à 120 millions d’euros.
Cette rentrée sociale 2025 confirme les tensions persistantes dans un secteur où la modernisation et les contraintes budgétaires semblent difficiles à concilier. Les voyageurs sont donc invités à surveiller attentivement les annonces officielles et à adapter leurs projets de déplacement pour ces deux journées particulièrement sensibles.
Quels syndicats font grève et pourquoi ?
Le 10 septembre, SUD Aérien se mobilise dans le cadre d’un mouvement national de blocage contre les mesures d’austérité. Ce syndicat dénonce la suppression de jours fériés synonyme de perte directe de salaire, le gel des retraites et les coupes dans les services publics. La CGT Air France participe également aux deux journées de mobilisation.
Le 18 septembre s’annonce comme la journée la plus compliquée avec la participation du SNCTA, syndicat majoritaire des contrôleurs aériens représentant 60% des voix. Cette organisation réclame un « rattrapage intégral de l’inflation » en matière salariale pour 2024 et dénonce un « échec du dialogue social » avec les autorités. Force Ouvrière Air France et la CFDT Air France ont également déposé des préavis pour cette date.