Industrie Aéronautique : la Tunisie pourrait accueillir une usine d’assemblage pour Embraer (le géant brésilien)…

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Aero-News (Industrie Aéronautique) – La compagnie aérienne prévoit de quadrupler sa flotte dans les années à venir. L’accord potentiel avec Embraer porte sur les jets de la famille E2, ce qui donnerait un coup de pouce au programme d’avions de nouvelle génération d’Embraer. La compagnie aérienne prévoit de développer de nouvelles liaisons nationales et internationales. Elle étendra sa connectivité nationale avec 46 nouvelles liaisons internes et fera de son hub de Casablanca l’un des plus grands hubs d’Afrique en termes de trafic. Ces projets interviennent alors que le Maroc cherche à développer le secteur du transport aérien en vue de la Coupe du monde de football 2030.

Embraer considère ses avions régionaux comme des « appareils de taille idéale » pour développer la connectivité sur des marchés fragmentés. Selon Embraer, les E2 offrent des coûts de voyage réduits et une autonomie accrue, ce qui les rend idéaux pour les liaisons court et moyen-courriers, en particulier en Afrique, où la connectivité et la demande sur plusieurs liaisons restent relativement faibles.

Selon un récent rapport de Simple Flying, la Tunisie pourrait accueillir une usine de production ou d’assemblage pour Embraer, le géant brésilien de l’aérospatiale. Cela s’inscrit dans le cadre du plan stratégique du constructeur visant à diversifier sa base de fournisseurs et à accroître sa capacité de production.

Embraer est présent en Afrique depuis plusieurs années et cherche à développer ses capacités OEM, rapporte Simple Flying.

Bien que la Tunisie ne compte actuellement aucun opérateur Embraer, ce centre soutiendrait les opérations d’Embraer en Afrique, en Méditerranée et en Europe. Embraer détient déjà une part de marché importante en Afrique, et cette nouvelle présence industrielle renforcera son empreinte croissante sur le continent.

Une délégation d’Embraer, conduite par Francisco Moraes, vice-président Afrique – aviation commerciale, a été reçue à l’Agence tunisienne de promotion des investissements étrangers (FIPA), qui a confirmé ces développements. Les équipes se sont réunies  dans le cadre de discussions entamées en mai. Cette visite officielle représente une évolution positive dans le dialogue en cours.

Les équipes évaluent la faisabilité d’intégrer l’expertise du constructeur brésilien dans l’écosystème aérospatial national tunisien, alors que la Tunisie rejoint la chaîne de valeur mondiale d’Embraer. La délégation d’Embraer a examiné les capacités industrielles du pays, notamment en matière de sous-traitance, d’ingénierie et de main-d’œuvre qualifiée.

La Tunisie compterait plus de 80 entreprises aérospatiales, avec plus de 17 000 travailleurs dans le secteur de l’aviation. La situation géographique stratégique du pays, proche de l’Europe, ses incitations fiscales et ses infrastructures spécialisées le rendent plus attractif pour les grands entrepreneurs internationaux, souligne à cet égard le site Business a.m. Bien que le projet en soit encore à ses débuts, les deux parties sont optimistes quant à son potentiel.

Une présence croissante en Afrique

Embraer détient déjà une part de marché importante en Afrique, de nombreux opérateurs préférant ses avions régionaux sur les liaisons court-courriers et moyen-courriers. Près de 200 avions Embraer volent à travers le continent, allant du plus petit et plus ancien EMB-120 au plus grand et plus moderne E195-E2. Airlink, l’une des plus grandes compagnies aériennes africaines, a récemment annoncé qu’elle louerait 10 E195-E2 à Azorra.

Cependant, la Tunisie ne compte actuellement aucun opérateur Embraer. Néanmoins, l’intérêt porté par le constructeur à la Tunisie positionne le pays comme un pôle industriel compétitif en Afrique du Nord. Une nouvelle usine de production ou d’assemblage d’avions marquera un tournant stratégique pour l’industrie aérospatiale du pays, consolidant son rôle dans la chaîne de valeur mondiale et générant des avantages économiques et technologiques significatifs. La Tunisie aura l’occasion de moderniser sa base industrielle et de diversifier ses partenariats internationaux.

Cet investissement en Tunisie serait la première implantation industrielle d’Embraer en Afrique du Nord, ce qui ouvrirait la voie à une intégration régionale à long terme. Embraer possède son principal site de production à São José dos Campos, dans l’État de São Paulo, ainsi que d’autres sites au Brésil, aux États-Unis et au Portugal. Une nouvelle usine en Tunisie constituerait un formidable coup de pouce pour l’Afrique, un continent au potentiel immense dans le domaine de l’aviation.

En quête d’expansion en Afrique du Nord

Bien qu’Embraer soit déjà très présent en Afrique, il cherchera à renforcer sa présence en Afrique du Nord, dominée par Airbus et Boeing. La compagnie marocaine Royal Air Maroc et la compagnie égyptienne Air Cairo font partie des rares opérateurs Embraer dans la région, tous deux exploitant des E190. Cependant, Embraer serait en passe de remporter une commande de Royal Air Maroc, qui a lancé un appel d’offres pour de nouveaux appareils en avril 2024.

La compagnie aérienne prévoit de quadrupler sa flotte dans les années à venir. L’accord potentiel avec Embraer porte sur les jets de la famille E2, ce qui donnerait un coup de pouce au programme d’avions de nouvelle génération d’Embraer. La compagnie aérienne prévoit de développer de nouvelles liaisons nationales et internationales. Elle étendra sa connectivité nationale avec 46 nouvelles liaisons internes et fera de son hub de Casablanca l’un des plus grands hubs d’Afrique en termes de trafic. Ces projets interviennent alors que le Maroc cherche à développer le secteur du transport aérien en vue de la Coupe du monde de football 2030.

Embraer considère ses avions régionaux comme des « appareils de taille idéale » pour développer la connectivité sur des marchés fragmentés. Selon Embraer, les E2 offrent des coûts de voyage réduits et une autonomie accrue, ce qui les rend idéaux pour les liaisons court et moyen-courriers, en particulier en Afrique, où la connectivité et la demande sur plusieurs liaisons restent relativement faibles.